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Le baron Wilhelm von Gloeden né le 16 septembre 1856 à Wismar
(Prusse) mort le 16 février 1931 à Taormine (Sicile) est 'un des
photographes allemand connu surtout pour ses nus masculins,
pionnier de la photographie en plein air. |
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Après avoir étudié
l'histoire de l'art à Rostock, il suit une formation de peintre.
En 1878, pour soigner sa tuberculose, le baron von Gloeden se
rend, sur le conseil de son médecin, à Taormine en Sicile. Le
peintre Otto Geleng, qui vit déjà à Taormina, lui a parlé de ce
lieu paradisiaque. Émerveillé par les paysages siciliens, mais
surtout par la beauté sauvage et antique des jeunes paysans et
pêcheurs de Taormina, Gloeden s'initie à la photographie, aidé
par les photographes locaux. |
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Gloeden devient rapidement célèbre pour ses clichés d'éphèbes,
dont les poses sont très inspirées de l'art antique. Il se
dégage de ses photographies de nus masculins une puissance
érotique peu égalée. Le nouveau magazine d'art britannique The
Studio reproduit dès avril 1893 quelques clichés de ses nus. Il
reçoit peut-être la visite d'un autre futur grand photographe du
genre, vers 1903, en la personne de Rudolph Lehnert. Très
rapidement, il devient très apprécié des esthètes de son temps,
qui lui commandent des clichés : les écrivains Anatole France,
Gabriele D'Annunzio, Oscar Wilde, Marcel Proust, Richard
Strauss, mais aussi le Kaiser le Kronprinz Guillaume II, le roi
d'Angleterre Édouard VII, qui popularisa le nudisme, et même le
roi du Siam. Plusieurs de ses photographies sont exposées et
publiées dans les plus grands magazines spécialisés. Cela peut
sembler surprenant à cette époque. Mais, si de nombreuses
photographies exaltent le charme de jeunes hommes, elles
semblent tolérées du fait de l'alibi de l'héritage culturel grec
et, surtout, qu'aucun des clichés réalisés par Gloeden n'est
pornographique. |
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Au début de la guerre, en 1914, Gloeden décide de rentrer en
Allemagne. Lorsqu'il revient à Taormina, il a beaucoup perdu de
son inspiration et un peu de son goût pour la photographie. Il
faut dire que nombreux sont ses modèles qui ont péri à la
guerre, et que les contraintes des normes sociales sont
désormais plus dures. Il meurt en 1931, et repose près de sa
sœur dans le cimetière protestant de Taormina. L'un de ses
fidèles modèles et ami, Pancrazio Bucini, surnommé Il Moro,
hérite du fonds photographique, probablement quelques 7 000
clichés. Les documents sont saisis par les fascistes en 1933 et
1936. Ils en détruisent environ soixante pour cent, et Il Moro
est condamné pour détention de photographies pornographiques,
puis ultérieurement acquitté. Finalement, l'œuvre du baron est
reconnue comme œuvre d'art et son jeune protégé exonéré. Il
parvient à récupérer 800 négatifs environ. À sa mort, en 1963,
Il Moro les laisse à son fils qui les vend à un antiquaire.
Depuis 2000, le fonds Gloeden se trouve au Musée Alinari de
Florence. Les tirages collectionnés durant le XXe siècle par les
amateurs du travail de Gloeden sont heureusement nombreux, tout
comme les cartes postales ou catalogues d'exposition.
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Source : Wikipédia,
Au bonheur du jour |
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